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Le Blog Bonapartiste
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2 mars 2005

28/02/2005

Voici un compte rendu intéressant de la journée du 28 février à Versailles. Merci à tous les bonapartistes qui y étaient.
 
 
Quand des citoyens disent Non
 
Lundi, 28 février, Versailles. Il est 13h. La température est basse. Proche de zéro. Cela explique peut-être le peu de mobilisation. Nous sommes à peine une centaine, derrière des grilles disposées là et surveillées par la police. Le château de Versailles est à environ 400 mètres de nous. Tout de suite, les slogans fusent : "Europe, trahison, la France est une Nation." "France, France, France, libre et indépendante". "Non, non, non aux délocalisations." "L'esclave dit oui, le Résistant dit Non". Les bonapartistes ne sont pas les derniers à donner de la voix.
 
Le dernier slogan résume bien l'état d'esprit qui fut le nôtre pendant toute cette journée. Pas d'interwievs. Quelques journalistes nous prennent en photo. C'est tout.  Pas ou peu de caméras dans notre direction. C'est le château qui intéresse la presse aux ordres. Des passants longeant le bord du trottoir, de l'autre côté des grilles, sourient. Peu d'organisations, aussi. Le représentant du RIF (Rassemblement pour l'Indépendance de la France), les inévitables royalistes de service, quelques gaullistes de "droite", comme de "gauche", quelques "sans étiquette" pour lesquels le vocable "France" a encore une signification, tous âges confondus.  Mais un pauvre était là.
 
Un jeune homme se définissant lui-même de cet étrange sigle inventé il y a quelques années pour aseptiser une réalité d'une cruauté sans nom, tout en la nommant, tout de même. SDF. Il se manifeste à notre représentant d'Ile-de-France, Marc*. Qui insiste avec moi pour qu'on donne la parole à ce jeune.
Voilà un fait qui aura échappé au pouvoir "issu du peuple" qui débat en conscience dans le château, sur l'art et la manière d'ôter la souveraineté à tous ces gens avec lesquels on doit (hélas !) encore compter pour les échéances électorales. Voilà qui aura échappé à la presse aux ordres, trop occupée par les événements passionnants qui ont lieu dans ce si beau château du plus pur style classique du grand siècle.
L'homme aura peu parlé. Son message est un appel à l'aide. Il est applaudi. Pendant ce temps, échange de tuyaux entre Marc et moi. Le travail est une valeur sûre.
 
Parce que la France est une valeur sûre. Alors, à France Bonapartiste, nous croyons aux valeurs de démocratie, de citoyenneté, solidarité. Et nous faisons tout pour les mettre en pratique. Les royalistes ont voulu se distinguer en célébrant "l'enterrement" de la France. Chaque organisation a dit son mot.
Marc a toujours tenu bon la barre, rappelant que nous étions réunis pour la France. Il rappela la spécificité des bonapartistes, héritiers des grandes heures de la France, des rois aux grands présidents de nos Républiques, en passant par les deux empereurs... Il mit l'accent, comme le firent le représentant du Forum pour la France, M. Fouquerau, un amiral gaulliste, les représentants de diverses associations, sur la nécessité de s'unir pour défendre ce qui constitue, non pas un patrimoine politiquement désuet mais un potentiel humain pour l'avenir. Que la perte de notre indépendance entraîne l'aliénation de chacun de nous. Cela aurait des répercussions pour les classes les plus défavorisées, dans l'immédiat, mais que chacune, chacun en paierait le prix dans l'avenir, chaque personne étant tirée vers le bas par une législation aux ordres de l'empire américain. Législation qui favorise la confusion socio-économique et culturelle sur notre continent. Confusion qui est l'ennemie de la diversité.
 
Puis nous nous retirons vers la demi de trois heures. Le point est fait dans un café où nous réfléchissons en commun sur ce qui s'est passé. Chacun dira son avis. Nous sommes d'accord sur le fait qu' il nous faudra rester patients et fonder notre travail à venir sur un contact patient et continu avec les gens, conscients que l'ordre en train de s'établir ne se change pas d'un coup de baguette magique.
 
Moi je pense que cela paiera.
 
Eric Barcos ( coordinateur Aquitaine )
 
*Marc,  notre responable pour l'Ile de France
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