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Le Blog Bonapartiste
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27 janvier 2007

des pistes pour l'Instruction Publique

L'école, avec sa mission d'instruction et de transmission du savoir, est un ferment d'unité nationale, de promotion sociale, d'apprentissage. Elle doit contribuer à casser les frontières sociales et à faire sortir de tous les milieux les plus performants tout en mettant le plus d’atouts possible entre les mains à tous.

Lire, écrire, compter, voilà les savoirs fondamentaux que tous devraient métriser à la sortie de l’école primaire mais, d’après les estimations les plus courantes, jusqu’à 30% des élèves entrant en 6ème ne les ont pas acquis correctement. Il est tout aussi avéré qu’il existe un écart flagrant entre les milieux favorisés, les milieux « ouvriers » ou sans activités et/ou issue de l’immigration dans cette métrise des savoirs. La carte scolaire, à la quelle peuvent échapper avec un peu trop de facilité les catégories aisées ou bien informées (comme celle des professeurs eux-mêmes), en concentrant dans les mêmes établissements les élèves de même niveau ne permet pas de combler le fossé. L’origine sociale pèse de plus en plus lourd dans le niveau des études, l’égalité et la méritocratie qui en découle, sont donc biaisées d’entrée.

Tous les élèves doivent acquérir à l’école des connaissances fondamentales et une culture commune, il convient d’être attentif à la nature de chacun, notamment dans les plus « petites » classes, à l’âge où les diversités sont les plus accusées. Personne ne doit manquer l’apprentissage dispensé par les écoles maternelles et élémentaires. Les élèves plus difficiles à intégrer doivent faire l’objet de dispositions particulières, voire de structures spécifiques tout comme les plus aptes doivent pouvoir être en mesure de s’affirmer dans un milieu favorable loin de la pression de certains et parfois d’une situation familiale dure.

Il faut créer des bourses d'internats, attribuées en fonction des mérites scolaires, servant pour corriger les inégalités sociales souvent renforcées par des concentrations excessives d'enfants en situation difficile. Ces "placements" en internat, servirons aussi à donner une structure plus cadrée à certains élèves en difficultés et leur permettre de se réinvestir dans le domaine scolaire. Ces internats contribueront aussi à corriger les fortes inégalités géographiques qui demeurent dans l'offre éducative des territoires.

Les priorités de l'école primaire doivent rester la lecture, l’écriture, les bases d’arithmétiques, la francophonie, l’instruction civique, l’histoire de France et le sport. Il faut aussi créer des classes de fin d'études primaires afin de mettre à niveau les élèves ne possédant pas les savoirs fondamentaux. Afin de pallier les différences de niveaux pouvant exister en fin de CM2 et ne pas envoyer au collège des enfants ne possédant pas tous les savoirs fondamentaux, il faudra  avoir la possibilité d’instaurer des classes de fin d'études primaires afin de les mettre à niveau.

A compter du collège, nous voulons diversifier les cursus scolaires afin que chacun puisse suivre la voie correspondant à ses goûts et capacités. Il faut aller vers l’instauration de filières différenciées (générale, technique et professionnelle). Il faut aussi réintroduire la notion de groupe de niveaux au sein de chaque classe ou groupe de classes  avec des passerelles entre chacun d'entre eux afin de stimuler et d'encourager l'effort.

Nous proposons de développer les filières d'enseignement professionnel mais aussi d'instaurer des études professionnelles en alternance pour que ces filières bénéficient du prestige et de l'attrait que méritent les métiers manuels. Il est patent qu’il existe actuellement une trop grande inadéquation entre la formation à l’école et la vie active de nombreux jeunes. Cet état de fait aggrave la situation des 15-25 ans face au chômage (sans oublier qu’environ cent mille élèves sortent chaque année du système scolaire sans aucune formation professionnelle).

L’objectif ne doit pas nécessairement être d’amener 80% d’une classe d’âge au baccalauréat (actuellement autour de 68%) mais de renforcer les connaissances de base en priorité puis d’assurer un apprentissage, une instruction, une formation, théorique ou pratique et un débouché professionnel pour chacun.

Ces nouveaux parcours auront comme parallèles l’ouverture des grandes écoles aux meilleurs éléments de chaque filière afin d'assurer l'excellence. La pluralité des élites serait ainsi renforcée, tant dans la nature de la formation qu'eu égard aux origines sociales. L'idée est d'instaurer des passerelles, à tous les niveaux, entre les filières afin d'éviter l'exclusion par la hiérarchisation est une priorité.

La mise en place de ces nouvelles orientations, pour le primaire et le collège, doit passer par une meilleure affectation des moyens, en crédit comme en personnel. Par des incitations attrayantes – sur leur carrière ou sur leur rémunération – il serait bon que les meilleurs enseignants soient enclins à travailler sur l’ensemble du territoire et non simplement dans des établissements de « prestiges » de certaines grandes villes. Nous pensons aussi qu’il serait  bienvenue de recruter des enseignants à temps plein et partiel qui ont une expérience professionnelle, notamment des cadres et des techniciens de plus de 50 ans en aménageant les systèmes de retraite en conséquence. Cela serait particulièrement justifié pour les disciplines techniques, la gestion et les langues.


Les effectifs des classes seront réduits (ce qui sera favorisé par la diminution constatée des générations présentes). Une attention particulière sera portée aux écoles dans les milieux ruraux qui, au même titre que les autres services publics, participent à l’aménagement du territoire.

Enfin, nous préconisons l’entretien de meilleures relations entre les enseignants et les parents d’élèves sans lesquels aucune éducation ne peut aboutir convenablement. L'école et la famille sont complémentaires. L'école devrait plus tenir compte des inégalités sociales de départ pour les corriger par une plus grande sensibilisation des parents sur les filières, les capacités et les lacunes de leurs enfants.

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