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Le Blog Bonapartiste
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14 janvier 2007

L'Autorité dans la Démocratie

Doit-on trouver dans les idées bonapartistes les éléments d'un procès contre la République ? Pourquoi bonapartiste signifierait-il partisan d’un régime particulier, d’une dynastie ? Beaucoup de gens s’imaginent que nous voulons restaurer la monarchie impériale. Une telle prétention serait folle et contraire à l’esprit de notre mouvement. Nous sommes républicains parce que le régime républicain nous parait le meilleur terrain de réalisation des principes bonapartistes. Parce que la majorité du peuple français est fermement attachée à la forme républicaine du gouvernement. Seul le Peuple souverain a le droit de se prononcer sur le régime qu’il veut se donner.

Fidèle donc à la République, nous le sommes aussi et encore plus à la Démocratie. Les bonapartistes ne se rangent pas parmi les apologistes du passé qui rêvent de l’abolition de la souveraineté populaire. Nous sommes démocrates parce que le pouvoir exercé pour le peuple doit être contrôlé et surveillé par le peuple.

Vouloir établir un nouvel ordre des choses avec une pseudo VIème République, vulgaire copié-collé de la IVème, supprimant l’élection du président de la république au suffrage universel, revenant à un parlementarisme, celui la même qui aurait sans doute ratifié la ConstitutionEuropéenne, faisant le jeu des partis délibérant au hasard des passions voir de certains égoïsmes, serait une atteinte inconcevable à la démocratie.

Au contraire, les bonapartistes veulent donner à la démocratie sa pleine efficacité, tout simplement en replaçant la SouverainetéNationale à la base de tout. Cette souveraineté ne peut s’exprimer que par la mise en place de mécanismes de démocratie directe. Le référendum, n’en déplaise à M. Sarkozy, est un droit immuable du peuple et doit être utilisé à chaque fois que l’intérêt de la Nation est remis en cause par tout engagement européen. Mais le référendum doit aussi être utilisé afin d’interroger les Français, directement, sur des sujets d’importance.  Inversement, l’on doit aussi donner la possibilité aux Français, avec un seuil minimum donné de signatures, par le référendum d’initiative populaire, de réinvestir le débat public dans nos communes ou sur le plan national.

Pour garantir l’efficacité de cette démocratie, il faut un président loin des partis et des « factions ». La démagogique réforme du quinquennat doit être abandonnée afin de redonner au président autorité, impartialité et indépendance, un retour au septennat  permettrait de redonner une meilleure vision d’ensemble en dissociant la durée des mandats et en évitant la confusion des rôles entre les divers acteurs de la politique nationale.

Pour compléter l’efficacité de la démocratie et la hisser au plus haut niveau de l'État, le Sénat pourrait à terme être rénové et devenir la chambre des professions chargée des intérêts économiques et sociaux des Français. Déjà représentés en tant que citoyens au Palais-Bourbon, nos compatriotes pourraient donc l'être aussi au travers de leurs métiers ou de leur condition sociale par l'intermédiaire de la haute assemblée. Cela pourrait se traduire par la fusion du Sénat et du conseil économique et social dans une assemblée consultative reposant sur toutes les forces vives de la nation.

L’on peut  aussi penser que le blocage de notre système vient du financement public de la vie politique, financement qui conforte les partis installés. Afin d’ouvrir plus largement la vie politique, il serait bon d’étudier la mise en place d’un nouveau financement public qui passerait par la création d’un « chèque politique » distribué par l’Etat et que chaque citoyen remettrait au parti de son choix.

La démocratie et la république ont tout à gagner d’un renouvellement de la classe politique mais aussi de la fin de la dérive technocratique. Le renouvellement de nos politiques ne pourra se faire qu’en incitant nos concitoyens à prendre le risque de l’engagement politique et du mandat électif. Pour cela nous devons faire le choix de créer un véritable statut de l’élu local  portant sur une meilleure rémunération des maires afin d’éviter la chasse au cumul. En créant un fond de retraite et une aide à la reconversion permettant aux gens du secteur privé, en particulier les plus jeunes de franchir le pas. A contrario nous devons dénoncer la dérive des allers-retours entre le politique et l’administratif, il nous faut avoir le courage de changer les règles du jeu qui viennent des privilèges et des statuts, il nous faut avoir le courage de dire que tout exercice d’un mandat électif doit impliquer la démission de la fonction publique. Le rétablissement de la responsabilité, voilà ce que nous voulons par cette réforme. En effet, celle-ci est la première garantie sur laquelle puisse reposer un corps politique équilibré.

Si comme certains nous en accusent, nous voulons instaurer une dictature, à la lecture de ce qui est dit ci-dessus, il ne peut s’agir que de la dictature de l'honnêteté, de la compétence, de la responsabilité, de l'intérêt général. Cette "dictature", l'on ne saurait l'appeler plus ardemment que nous.

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