Le bonapartisme, les Bonaparte, les institutions

Il faut tout d'abord clarifier la situation, qu'est que le bonapartisme ? Fidèle à la définition que lui ont donné nos prédécesseurs dans les années 20 et 30, je dirai qu'il est faux de penser que le bonapartisme c'est l'attachement au gouvernement impérial fondé par Napoléon et à sa dynastie. Il y avait des bonapartistes avant l'An XII et il y en aurait encore si la Famille Impériale venait à s'éteindre ou à se désintéresser de la chose publique.

Qu'est que le bonapartisme alors ? C'est, pour moi, la fidélité à l'idée politique, de Napoléon Bonaparte et de Louis Napoléon Bonaparte, qu'est l'Autorité dans la Démocratie s'appuyant sur l'Indépendance Nationale et le Progrès Social. Cette fidélité aux principes peut se coupler de la fidélité aux Princes tant que ceux-ci les respectent et font preuve de leurs capacités.

L'Empire rendu héréditaire, par le plébiscite de deux sénatus-consultes, dans la famille Bonaparte, il est à noter qu'aucun Napoléon ne s'en est jamais réclamé. De tout temps, de Louis Napoléon Bonaparte à feu le Prince Louis, la seule hérédité que se sont crées les Napoléon c'est celle des devoirs et non celle des droits. Aujourd'hui, ces devoirs, le Prince Charles s'est refusé à les défendre. Son fils, le Prince Jean Christophe, n'est pas encore prêt à les assumer et préfère approfondir sa formation. A nous donc de maintenir la flamme du bonapartisme et de préparer soit une troisième intervention napoléonienne, soit une candidature égale, dans le respect de la démocratie intégrale.

Dans cette optique et quelle que soit la solution, France Bonapartiste ne peut que rester attaché aux institutions de la Vème République ( tout comme le soulignait dans sa lettre de novembre 2004 le Prince Jean Christophe ) mais aussi se tenir éloigné de certains milieux ou de certaines personnes ( extrême droite, extrême gauche, Orléans ou Bourbon ). Ce loyalisme aux institutions actuelles ( institutions modifiables au demeurant ) se comprend par le respect de ce que nous appelons l'"appel au peuple". Tout basculement de la République démocratique vers un tout autre régime ne pourrait venir que du peuple.

Les bonapartistes se doivent d'avoir un projet. Partant du constat qu'il existe aujourd'hui une rupture entre le peuple et des élites qui n'ont pas su, depuis 30 ans, juguler le chômage, s'opposer à l'accroissement des inégalités. Des élites qui ont été incapables de maintenir la croissance, d'assurer la sécurité de tous, de contrôler les flux migratoires, etc…

Le bonapartisme doit donc être capable de proposer une nouvelle voie aux Français, de donner un exemple et un idéal au peuple notamment à la jeunesse. Le bonapartisme doit bouger la France.

David Saforcada