Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog Bonapartiste
Archives
4 mai 2005

Bonapartisme au XXIème siècle

Doit-on trouver dans les idées bonapartistes les éléments d'un procès contre la République, si celle-ci n'est pas celle des scandales financiers, du désordre économique et social, de l'insécurité ? Le bonapartisme, nous l'avons souvent écrit, est "loyaliste" et ce loyalisme a reçu l'approbation massive des compagnons de France Bonapartiste. En dehors d'eux, on nous tance, soit comme attaché à un régime déconsidéré ( royalistes par exemple ), soit au contraire comme partisans d'un retour à un régime aux couleurs fascistes ( gauchistes, libéro-libertaires, etc…). L'immense majorité des français patriotes, dont les bonapartistes fournissent l'exacte synthèse, est revenue de tous les vieux credos politiques, elle n'est point disposer à un retour vers des régimes abolis.

Vouloir établir un nouvel ordre des choses ne pourrait être inauguré sans un aménagement préalable des institutions actuelles. Je conçois mal que les partisans de constitutions inédites ou d'un nouveau régime ne soient pas les premiers à réclamer un ordre provisoire, afin d'éviter à leurs idées le risque d'essais mal préparés, insuffisamment mûris. Subjectivement et objectivement, les bonapartistes peuvent et doivent se dire "loyalistes" en principe à tout "gouvernements" inspiré d'une volonté d'union, de patriotisme et de progrès.

Le rétablissement de la responsabilité, voilà ce que nous voulons. En effet, celle-ci est la première garantie morale sur laquelle puisse reposer un corps social équilibré. Mais la responsabilité, pour être efficace et féconde, réclame la contre partie d'une autorité solide. Nous n'ignorons pas que la démagogie socialiste ou communiste ainsi que la droite libertaire qualifieront ce recours à l'autorité de profession fasciste, anti républicaine. Nous ne pouvons que répondre par l'indifférence à une accusation si absurde.

Rassembler "tous" les Français autour de la France, telle est la mission de ceux qui se réclament de la pensée bonapartiste. Cette pensée, qui n'est pas érigée en programme, c'est celle du développement culturel, social, politique, éducatif et économique. Ce développement plonge ses racines dans les principes napoléoniens que sont l'appel au peuple, l'indépendance nationale, le progrès social et l'autorité. Ce développement ne pourra émerger que si les Français se rendent compte qu'une autre politique est possible, celle de la France qui avance, celle de la France qui gagne.

Nous revendiquons toutes nos libertés individuelles, nous ne les concevons pas en dehors de disciplines réciproques, de disciplines collectives. Nous ne connaissons pas d'autre garantie des unes et des autres qu'une autorité centrale garante des initiatives réprimant les excès. Des dangers menacent aujourd'hui l'existence nationale, nous en sommes redevables aux abus de pouvoirs, d'attributions et au désordre de nos mœurs publiques, gouvernementales. Nous voulons donc, avant de songer à un édifice nouveau, que l'autorité rétablisse l'ordre à nos foyers, dans les administrations, dans nos cités, dans la justice.

De nombreuses fois la question a été posée de savoir quel type de régime France Bonapartiste entend soutenir pour notre pays. Mais est ce la le sujet primordial ? L'important n'est-il pas le but recherché mais surtout de subordonner les moyens à celui-ci ? Ce but, qui est l'"existence nationale", nous devons le poursuivre et l'atteindre sur le terrain des idées générales et sans se soucier de la question du "régime". Il ne faut pas perdre de vue qu'un régime n'est qu'un moyen et que les hommes qui le servent ne sont que des instruments. Pour France Bonapartiste et pour les bonapartistes du XXIème siècle, la question n'est pas de crier "Vive l'Empereur "ou "Vive la République" mais bien de crier Vive la France.

Si comme certains nous en accusent, nous voulons instaurer une dictature, il ne s'agit que de la dictature de l'honnêteté, de la compétence, de la responsabilité, de l'intérêt général. Cette "dictature", l'on ne saurait l'appeler plus ardemment que nous.

Publicité
Commentaires
Publicité